Premiers cas du variant britannique détectés en Algérie

Le variant anglais du Covid-19 a été détecté pour la première fois en Algérie, à l'heure où les contaminations au coronavirus ne cessent de baisser.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
Les variants du coronavirus inquiètent en Afrique (photo d'illustration)
Les variants du coronavirus inquiètent en Afrique (photo d'illustration)

On s'y attendait, c'est officiel : un premier cas de variant a été identifié sur le sol algérien. Il s'agit de la lignée britannique du coronavirus, qui est déjà très répandue chez le voisin marocain. 

"Dans la continuité des activités de séquençage des virus SARS-CoV-2 (...), l’Institut Pasteur d’Algérie a détecté sur des PCR positives, datées du 19 février 2021, deux variants britanniques", a indiqué l'institut Pasteur dans un communiqué. Avant de préciser que "ces deux souches mutantes ont été détectées chez un membre du personnel de santé de l’EHS de Psychiatrie de Chéraga (isolé actuellement) et chez un immigré retournant de France pour l’enterrement de son père".

Se barricader pour se protéger

Pour le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, "le variant n'est pas une source d'inquiétude particulière". Afin d'empêcher l'arrivée de variants sur son terriroire, le gouvernement algérien a décidé de suspendre pendant le mois de mars tous les vols à destination de l'Algérie, selon une information rapportée par des médias locaux et des diplomates étrangers mais toujours pas confirmée officiellement. Pour l'heure, seule la frontière avec la Tunisie est fermée, suite à l'apparition d'un variant local. 

Selon le Premier ministre français Jean Castex, le variant anglais représente "à peu près la moitié" des cas positifs en France, où vit une importante communauté algérienne.

Accélérer la vaccination 

Après avoir lancé sa campagne de vaccination anti-Covid le 30 janvier dernier, l'Algérie patine. Depuis fin janvier, les autorités sanitaires ont réceptionné plusieurs cargaisons de vaccins. Au total, le pays a reçu 300.000 doses du vaccin russe Spoutnik V et un autre lot de 50.000 doses du géant britannico-suédois AstraZeneca. "Ce processus se poursuivra et il y aura d'autres livraisons de vaccin anti-Covid-19 jusqu'à la satisfaction complète des besoins du pays avant la fin de l'année", a assuré le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Ammar Belhimer

L'Algérie doit recevoir d'ici fin février un lot de 700.000 à 800.000 doses dans le cadre du dispositif onusien Covax, selon le ministre de la Santé, Abderahmane Benbouzid. Selon la directrice de la Pharmacie au ministère de la Santé, Wahiba Hadjoudja, le pays le plus peuplé du Maghreb (44 millions d'habitants) attend également l'arrivée fin avril de neuf millions de doses de l'Institut africain pour la prévention des épidémies, relevant de l'Union africaine.

En parallèle, les autorités ont trouvé un accord avec Gamaleya, le laboratoire russe qui produit le Spoutnik V, pour la fabrication en Algérie de ce vaccin. A ce stade, plus de 112.500 contaminations, dont quelque 3.000 décès, selon le dernier bilan du ministère de la Santé.

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