Coronavirus : la fabrication de chloroquine actée au Cameroun

Alors que la pandémie de coronavirus continue à se propager au Cameroun, le président de la République, Paul Biya, a autorisé la ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation à fabriquer de la chloroquine.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Le Cameroun veut fabriquer sa chloroquine (photo d'illustration)
Le Cameroun veut fabriquer sa chloroquine (photo d'illustration)

Pour lutter contre le coronavirus, c'est un médicament qui fait encore débat en France ou aux Etats-Unis... Mais le Cameroun a tranché en faveur de la chloroquine.  Le pays a adopté le protocole controversé du professeur de médecine français Didier Raoult. Cela après l’avis favorable du Conseil scientifique pour ce traitement qui fait intervenir la chloroquine dans les soins prodigués aux patients. Suivant cette recommandation, le président de la République, Paul Biya, a ordonné le 9 avril la fabrication sur le territoire national de comprimés d'hydroxychloroquine mais aussi d'azythromycine, un antibiotique que le fameux professeur Raoult recommande de lui associer.

L’opération a été confiée à la ministre de la recherche scientifique et de l’innovation, le Docteur en pharmacie d’officine Madeleine Tchuinte.  L’acquisition des tests pour le dépistage massif et la fabrication de masques de protection et de gels hydroalcooliques sont également prévus. Le ministère de la recherche scientifique et de l’innovation va agir à travers l’Institut de recherches médicales et d’études des plantes médicinales (IMPM) et le Centre national de développement des technologies (CNDT).

Urgent besoin d’argent 

On assure ici que le personnel qualifié et les équipements sont disponibles. Les machines présentées à la ministre Madeleine Tchuente lors d’une récente visite dans les deux instituts ont une capacité de production de 200 et 6000 comprimés par minute.

Reste maintenant à résoudre l’équation des composants nécessaires à leur fabrication. Un haut responsable indique que des commandes ont déjà été passées en Chine et en Inde. Il dit espérer un coup de pouce financier du gouvernement pour obtenir la première série de commandes. Celles-ci ont été négociées à coût réduit. Sur un marché où la demande est devenue forte du fait du Covid-19, il vaut mieux avoir la bourse pleine et même les pays les plus riches ont parfois du mal à voir leurs commands honorées. Démuni, le Cameroun pourrait voir ses efforts plombés.

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