Coronavirus en Algérie : inquiétudes autour de l'augmentation du nombre de malades

Alors que l'Algérie s'approche de la barre symbolique des 1000 morts des suites du coronavirus (Covid-19), le chef d'Etat, Abdelmadjid Tebboune, préside actuellement une réunion de travail pour faire face à l'augmentation inquiétante du nombre de malades.

Badr Kidiss avec AFP
Badr Kidiss avec AFP
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Les rues sont dépeuplées à Annaba
Les rues sont dépeuplées à Annaba

Elle continue de s'accélérer. En Algérie, la pandémie de coronavirus (Covid-19) ne cesse de gagner du terrain, à l'heure où le pays maghrébin le plus durement touché par cette maladie infectieuse s'approche de la barre des 1.000 morts. Face à cette situation, les autorités multiplient les efforts pour ralentir la progression du virus responsable de la Covid-19 et n'ont pas hésité à reconfiner de nombreuses communes à El Kala et Sétif. 

A l'image de Biskra où la majorité des hôpitaux manquent de bouteilles d'oxygène, la situation se complique sur l'ensemble du territoire algérien. Ce qui a poussé le président Abdelmajid Tebboune à organiser une réunion avec les walis (préfets) des régions les plus touchées - Alger, Oran, Biskra, Sétif et Ouargla. Le Premier ministre Abdelaziz Djerad, les chefs des services de sécurité et les membres du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie, participent actuellement à cette réunion.

Un "relâchement" de la population

Alors que le nombre de malades de la Covid-19 continue de progresser, les autorités justifient le rebond des cas de contamination par le "relâchement" de la population et le "non-respect" des règles de prévention et de protection.

Le port du masque sanitaire est obligatoire depuis le 24 mai et les contrevenants sont condamnés à de fortes amendes. Mais de nombreux Algériens continuent à être réfractaires au port du masque et aux mesures de distanciation physique. Un mois après les premières mesures de déconfinement, le gouvernement a exigé fin juin un durcissement des sanctions contre les contrevenants. Et il a avisé les autorités locales de procéder au "confinement ciblé" des localités et quartiers en proie à des foyers d'infection.

Au total près de 17.500 cas de Covid-19 ont été officiellement déclarés sur le sol algérien depuis l’enregistrement du premier cas le 25 février, dont 978 décès. Les professionnels de la Santé, en première ligne depuis des mois et qui ne cessent d'en appeler à la responsabilité de la population et réclament davantage de moyens aux autorités, paient un lourd tribut. Le professeur Abdelkrim Soukehal, un membre du Comité scientifique, a annoncé, le 8 juillet, que 1.700 membres du personnel de santé, tous corps confondus, avaient été contaminés. 31 sont décédés, dont 4 médecins durant cette semaine

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