Coronavirus au Maroc: l’hôpital public, cette nouvelle "fierté nationale"

Depuis l’annonce du premier cas de Covid-19 au Maroc, le personnel médical n’a jamais semblé autant sollicité. Mais à l'heure où beaucoup pensaient que l’hôpital public allait être dépassé par cette crise sanitaire, il a répondu présent.

Ammar Belahcen
Rédigé le , mis à jour le
L'hôpital Moulay Youssef de Casablanca a su répondre présent face à la crise de coronavirus
L'hôpital Moulay Youssef de Casablanca a su répondre présent face à la crise de coronavirus

Les Marocains pensaient qu’il allait tomber K.O dès les premiers rounds. Le secteur de la santé était considéré comme le département le plus défaillant de l’Etat par les citoyens, selon plusieurs études du Haut Commissariat au Plan. En cause, les grèves à répétition qui touchent les CHU du pays et le manque de matériel dans plusieurs hôpitaux régionaux du Royaume. 

A cet état de lieu s’ajoute aussi un manque de personnel. Le Maroc ne dispose que de 7,3 médecins et 9,2 infirmiers pour 10.000 habitants, alors que la moyenne mondiale se situe aux alentours de 15 médecins et 18 infirmiers pour 10.000 habitants.  

Un sursaut d’orgueil ou une meilleure organisation ? 

L'activité du secteur de la santé dans sa lutte face au Covid-19 a été saluée au niveau mondial. D’ailleurs, le Maroc a été cité en exemple à l’assemblée générale de l’OMS. 

A la date du 27 mai, le pays enregistrait un taux de mortalité (2,7 %) parmi les plus bas au monde. Le nombre de cas porteurs du virus reste inférieur à 3400, et n’a jamais débordé les capacités hospitalières avec quelques 9200 médecins mobilisés et 22 720 lits réquisitionné. Questionné au Parlement, le ministre de la Santé marocain a expliqué qu’il s’agissait d’une prise de conscience collective et d’une coordination entre les différents intervenants et partenaires sociaux dans ce secteur. Espérons que cela va durer ! 

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