Le choléra refait son apparition au Cameroun

Alors que le Cameroun enregistre au moins 14.916 cas de personnes atteintes par la Covid-19, une épidémie de choléra se propage aussi dans le pays. On recense au moins 980 cas dans 4 régions du pays.

Fabrice Beloko
Rédigé le , mis à jour le
Le Cameroun fait face à une épidémie de choléra (photo d'illustration)
Le Cameroun fait face à une épidémie de choléra (photo d'illustration)

La situation est inquiétante ! Depuis le début de l'année, près de 1000 cas de choléra ont été identifiés sur le sol camerounais. A la date du 7 juillet, le ministère de santé publique déplore 42 décès des suite de l’épidémie. Pour l'heure, le Littoral est la région la plus touchée avec au moins 563 cas confirmés. Mais ce chiffre peut être revu à la hausse puisque La plupart des personnes infectées ne manifestent aucun symptôme ou des symptômes bénins. 

Dans le  Sud, Felix Nguélé Nguélé, gouverneur de la région, indique qu’"il y’ a urgence à agir". Ce dernier déplore 12 morts des suite de cette infection intestinale aiguë qui est causée par l'ingestion d'eau ou d'aliments contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Non traité, le choléra peut tuer en seulement quelques heures. 

Au bord de l’océan atlantique, dans la localité de Londji, à 15 km du centre-ville de Kribi, la saison est aussi favorable à la propagation de cette maladie. "Pendant la marée haute, toute cette saleté revient envahir les cours et les maisons. Des odeurs nauséabondes parfument le village. Cette insalubrité très avancée a donc permis au vibrion cholérique d’être bien à l’aise et se propager sans aucune difficulté. L’épidémie est active dans cette localité", explique le quotidien Cameroon Tribune.

Le Cameroun prépare sa riposte

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), "la transmission du choléra est étroitement liée à un accès inapproprié à l’eau potable et à des installations d’assainissement". Face à ce constat, le gouverneur de la région du Sud a décidé de délocaliser les zones à risque, celles où les besoins minimums en eau potable et en assainissement ne sont pas assurés.

Et à l'heure où une bonne partie de la population a peur d'aller à l'hôpital pour éviter toute contamination au coronavirus, les équipes mobilisées dans la lutte contre le choléra n'hésitent pas à se déplacer vers tous les Camerounais pour identifier des cas. Quant à l'OMS, elle encourage le Cameroun à "renforcer la surveillance de la maladie et la préparation nationale pour détecter rapidement d’éventuelles flambées et intervenir"

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