L'Algérie manque toujours de moyens pour tester le coronavirus

Alors qu'elle s'approche de la barre des 30.000 cas confirmés, l'Algérie n'a toujours pas assez d'équipements pour détecter rapidement le coronavirus (Covid-19).

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le
Un agent de santé en train de réaliser un test du coronavirus Covid-19 (photo d'illustration)
Un agent de santé en train de réaliser un test du coronavirus Covid-19 (photo d'illustration)

La situation se complique. A l'heure où l'Algérie fait face à une augmentation continue du nombre de personnes atteintes par le coronavirus (Covid-19), les autorités ont décidé de prolonger le confinement partiel dans de nombreuses wilayas (préfectures).

Une décision qui pourrait aussi s'expliquer par le manque de tests et de moyens de dépistage. Car depuis l'apparition du coronavirus, l'Algérie semble payer son manque d'anticipation pour détecter le Covid-19. En avril dernier, le ministre délégué à l’industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, a annoncé la production imminente d'un million de tests rapides. Mais depuis, bon nombre d'hôpitaux, notamment à Alger, manquent de réactifs (les produits que l’on met dans un test PCR et qui révèlent la présence du virus). A tel point que certains laboratoires ont été contraints d'arrêter la réalisation de ces tests, faute de réactifs.

1000 tests par jour 

Alors que l'Algérie réalise une moyenne de 1000 tests par jour du coronavirus, l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) - qui reçoit des prélèvements de tous les laboratoires du pays - paraît submergé par les demandes. Nos confrères d'El Watan nous apprennent que des centaines de prélèvement sont encore en attente. Pis encore, un syndrome grippal est considéré comme un éventuel cas de contamination au coronavirus, jusqu’à preuve du contraire.

"Nous sommes suspendus à l’arrivée des avions qui viennent de pays amis apportant des dons pour qu’on puisse reprendre les tests. Le nombre de kits et les réactifs sont insuffisants et nous les gérons au compte-gouttes, alors que l’épidémie s’accélère dans notre pays", regrettent des spécialistes dans les colonnes du même média.

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