En Côte d'ivoire, le métier de sage-femme s'ouvre aux hommes

En Côte d'ivoire, voir un homme occuper le poste de sage-femme ne sera bientôt plus une surprise !

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
Beaucoup de femmes ivoiriennes accouchent sans assistance médicale (Illustration)
Beaucoup de femmes ivoiriennes accouchent sans assistance médicale (Illustration)

C'est une révolution ! Le concours d’entrée à l'Institut national de formation des agents de santé (INFAS) pour la formation des sages-femmes est désormais ouvert aux hommes. En Côte d'ivoire, ces professionnels de santé, qui ont pour mission d'accompagner les femmes enceintes avant, pendant et après l'accouchement, étaient depuis toujours des femmes.

L'ouverture de la profession aux hommes est une bonne nouvelle vu que le pays ne dispose que d'une sage-femme pour 2.000 femmes en âge d'avoir des enfants. Cet écart est même plus important dans les zones rurales, notamment dans l’ouest et le nord-ouest du pays.

Des hommes sages-femmes à partir de 2022

Appelés maïeuticiens, un terme dérivé du mot “maïeutique” qui signifie "l'art d'accoucher", ces hommes pourront dès 2022 (date prévue pour l'obtention des premiers diplômes de sages-femmes par des hommes) prétendre à des postes de sages-femmes. Cette décision fait suite à un projet de loi adopté en 2013 qui autorisait les maïeuticiens à effectuer des consultations prénatales. 

Mais la Côte d'ivoire n'est pas la première en la matière. Rien qu'en Afrique de l'Ouest, les hommes ont été introduits à la profession de sage-femme au Burkina Faso il y a (déjà) plus de 30 ans. Chapeau les Burkinabés !

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