Moins de malades mentaux dans les rues de Libreville

Au Gabon, les malades mentaux sont souvent abandonnés à leur sort par leur famille. Face à cette situation, le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, tente d’améliorer le système psychiatrique du pays.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Melen au Gabon (Google Maps)
Melen au Gabon (Google Maps)

Ils étaient abandonnés dans les rues de la capitale gabonaise. Eux, ce sont les personnes souffrant de troubles mentaux. Ces malades, vivant sans soins et errant dans les rues, vont être internés au Centre national de la santé mentale de Melen (CNSM). 

"Il faudrait véritablement que cet hôpital joue son rôle pour que les populations gabonaises ne puissent plus chercher où aller consulter où se faire prendre en charge, lorsque les personnes se retrouvent avec des maladies aussi bien psychiatriques que psychologiques“, explique le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong qui est à l'origine de cette décision.  A ce jour, 36 hommes et 14 femmes (dont 2 enceintes ) ont été transférés dans cet hôpital créé en 1982 en banlieue de Libreville.

 

Les moyens manquent à l’hôpital 

Les nouveaux pensionnaires ont rejoint 32 autres malades mentaux déjà internés au Centre national de la santé mentale de Melen. Mais cet établissement hospitalier manque cruellement de places. Au meilleur des cas, ce Centre qui est le seul hôpital psychiatrique du pays peut accueillir jusqu'à 150 personnes. De quoi pousser le directeur du Centre, Thierry Bayito Mokoko, à déplorer le manque de moyens et lancer un appel à l’aide aux ONG, églises et associations.

Il n'existe que quatre psychiatres dans tout le territoire gabonais, et selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), moins de 1% du budget consacré à la santé est dédié à la santé mentale au Gabon. Mais l'espoir existe, vu que les autorités sanitaires semblent déterminés à améliorer le système psychiatrique du pays. 

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