Au Tchad, l’eau insalubre est la principale cause de mortalité infantile

Le dernier rapport de l'ONG SwissAid sur l'accès à l'eau potable au Tchad est troublant. En 2020, l'eau insalubre est la principale cause de mortalité infantile.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Au Tchad, l'accès à l'eau potable est toujours compliqué
Au Tchad, l'accès à l'eau potable est toujours compliqué

La situation est inquiétante. Le dernier rapport de SwissAid, une organisation d’aide au développement active au Tchad et dans de nombreux pays dans le monde, dénonce "des avancées inégales" en matière d'accès à l'eau potable. L'ONG estime que l'eau insalubre (non potable), est responsable de mort d'"un enfant sur dix avant son cinquième anniversaire"

Alors qu’il y a dix ans, seule une personne sur cinq au Tchad avait accès à l’eau potable, aujourd’hui ce nombre a triplé, selon SwissAid. Mais il reste encore beaucoup à faire. "Au sud du pays, la moitié de la population puise encore son eau de sources insalubres. Dans ces régions, principalement rurales, les habitants boivent l’eau provenant des rivières, de puits ouverts creusés à la main ou encore de pluie recueillie sur les toits des maisons. Non traitée, cette eau est dangereuse – surtout pour les enfants", rappelle l'ONG. 

Le forage de puits

Première cause de mortalité infantile au Tchad, l'eau insalubre fait beaucoup de victimes avec le choléra, la typhoïde et les maladies diarrhéiques qui touchent essentiellement les enfants de moins de cinq ans. Pour améliorer l'accès à l'eau potable, SwissAid mise sur le forage de puits. 

“Sur une période de cinq ans, 120 puits seront construits dans 120 villages. Chaque puits profitera à environ 350 personnes et, d’ici 2023, 42’000 personnes auront un meilleur accès à l’eau potable“, annonce l’ONG qui rappelle cependant qu'à lui seul, le forage de puits ne pourra pas tout changer. Elle recommande d'accompagner chacune de ces construction par une gestion des budgets, de la maintenance, l’assainissement et l’introduction de normes d’hygiène de base. "Pour chaque puits, un comité villageois d’eau est créé pour assurer la pérennité des installations", promet SwissAid. Avant de rappeler que “des gestes simples, tels que se laver les mains, empêchent le développement de nombreuses maladies comme la diarrhée ou le choléra“. 

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