L'infertilité, c'est (aussi) une affaire d'hommes !

En Afrique, l'infertilité est considérée comme un problème de femmes. Pourtant, les hommes sont aussi concernés.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
Dans 30% des cas, l'infertilité est l'affaire des hommes (Illustration)
Dans 30% des cas, l'infertilité est l'affaire des hommes (Illustration)

L'Afrique est le continent le plus touché par l'infertilité, c'est-à-dire la difficulté à donner la vie. Alors que 15 à 30% des couples africains ont des difficultés à faire des bébés (contre 5 à 10% dans le reste du monde), les femmes sont souvent considérées comme responsables de l'infertilité. Dès qu'un couple n'arrive pas à avoir d'enfants, c'est la faute de la femme !

Dans un continent où la virilité de l'homme se traduit - à tort - par sa capacité à faire des enfants, la stérilité masculine est un sujet tabou. Pourtant, dans un tiers des cas, l'infertilité est masculine. Dans un autre tiers, elle est féminine. Et dans le dernier tiers, la cause de l'infertilité est mixte, c'est-à-dire que les deux membres du couple sont concernés.

Pourquoi l'infertilité se conjugue au masculin

Nombreux sont les Africains qui sont atteints d'azoospermies, à savoir une absence de spermatozoïdes dans le sperme. Une situation qui s'explique généralement par des infections mal soignées. Mais chez nous plus qu'ailleurs, l'infertilité masculine est surtout liée à des causes environnementales (exposition à des produits toxiques et des pesticides, pollution de l'air).

Vu que la plupart des organisations de santé ont une politique africaine axée sur la mortalité infantile et la mortalité maternelle, l'infertilité ne semble pas être une priorité en Afrique. Mais à l'heure où de plus en plus de couples se déchirent à cause de l'infertilité et souffrent de stigmatisation, il semble y avoir urgence. 

Certes, il y a toujours la solution PMA (procréation médicalement assistée) qui permet d'aider les couples infertiles à avoir des enfants. Plusieurs centres de PMA ont vu le jour au Cameroun, au Sénégal, au Togo, au Maroc ou encore, en Tunisie. Mais ils sont encore réservés aux plus riches. 

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