Au Maroc, quand les centres de massage cachent de la prostitution

N’est pas masseur ou kiné qui le désire. Au Maroc, des réseaux utilisent la vogue des massages comme prétexte à des activités de prostitution.

Sabrina El Faïz
Rédigé le , mis à jour le
Certains réseaux utilisent la vogue des massages comme prétexte à des activités de prostitution (Illustration)
Certains réseaux utilisent la vogue des massages comme prétexte à des activités de prostitution (Illustration)

Il y a massage... et massage. Il y a d'une part,  ceux prodigués par des kinésithérapeutes professionnels avec une assurance de réelle formation en amont, voilà pour le volet médical. Il y a, d'autre part, ceux prodigués par des masseurs, pour une relaxation parfois au prix fort. Voilà pour le volet détente. Chaque profession a ses adeptes et fait des patients soulagés... et des heureux.

Il y a enfin les "autres" types de massages. Ceux qui, selon la loi, sont interdits. Pour dire les choses franchement, ceux qui sont en réalité des prestation sexuelles.  Il s’agit de réseaux de prostitution cachés, se faisant passer pour des centres de massage.

Massage crapuleux 

La police marocaine s’active ainsi en ce moment autour d’un vaste réseau de prostitution opérant à Casablanca et Mohammedia.  Il est composé principalement de femmes d’origine subsaharienne, installées illégalement au Maroc. Le principe est simple : elles créent une page sur les réseaux sociaux où elles proposent des "massages". Lorsqu’un client intéressé les appelle, il est accueilli par une voix sensuelle qui lui fait bien comprendre de quelles prestations il s’agit exactement.

Si la proposition lui convient, le client se rend ensuite à un lieu donné afin de rencontrer un homme du réseau, qui vérifie que la personne n’est pas membre de la police et que la "masseuse" ne tombera pas dans un piège. Selon le journal Assabah, les prestations sexuelles sont ensuite tarifées de 300 à 1.000 dirhams. Un "job" que ces immigrées subsahariennes acceptent, quand elles n'y sont pas simplement contraintes, afin d’amasser une cagnotte pour continuer leur route vers leur vraie destination : l’Europe. Un exemple de plus de la vulnérabilité des personnes migrantes et des réseaux qui en profitent.

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