Sénégal, Mali, Algérie, Maroc... ces pays qui misent sur la chloroquine contre le Covid-19

Sept mois après l'apparition du coronavirus (Covid-19) en Afrique, de nombreux pays continuent de soigner cette maladie infectieuse avec l'hydroxychloroquine.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
L'hydroxychloroquine séduit plusieurs Etats africains (Illustration)
L'hydroxychloroquine séduit plusieurs Etats africains (Illustration)

L'Algérie, le Maroc, le Sénégal ou encore le Mali font partie des pays africains qui traitent la Covid-19 avec l'hydroxychloroquine. Ces différentes nations ont même maintenu le "protocole Raoult", malgré la décision de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de suspendre les essais cliniques sur l'hydroxychloroquine

Fin mai, dans une interview accordée au quotidien L'Economiste, le ministre marocain de la Santé Khalid Aït Taleb expliquait qu'il allait maintenir les traitements à base d'hydroxychloroquine et d'azithromycine pour soigner les personnes atteintes par le SARS-CoV-2, le virus responsable du coronavirus. Même son de cloche en Algérie où le ministre de la Santé ne cesse de vanter l'efficacité de cette molécule. 

"Une efficacité moindre face aux cas graves"

Au Sénégal, les autorités ont décidé de maintenir l’association azythromycine-hydroxychloroquine pour les cas les moins graves. Mais l'efficacité de cette combinaison est "moindre dans les formes graves", selon le professeur Moussa Seydi, chef de la prise en charge des malades de Covid-19. De quoi pousser les autorités à lancer une étude scientifique pour juger de l’efficacité d’un autre médicament dans le traitement des formes graves de la pandémie. Un peu plus loin, au Mali, le ministre de la Santé, Michel Sidibé, avait assuré qu'il était prêt à suspendre l’utilisation du protocole Raoult qui mêle azythromycine et hydroxychloroquine, suite à la décision de l’OMS. Mais depuis, les autorités sanitaires n'ont plus communiqué à ce sujet. 

Malgré les controverses, le Gabon plébiscite, lui aussi, l'utilisation de ces molécules "avec précaution", tout en précisant que l'association Lopinavir/Ritonavir pourrait être une alternative à l'hydroxychloroquine. En Afrique centrale, d'autres pays comme le Cameroun et le Tchad conservent le même protocole. Contre vents et marées. 

Pour ne manquer aucune info santé, abonnez-vous à notre newsletter !