Les arômes et huiles essentielles des souks souvent impropres à la consommation

Dans les souks marocains, se développe, à l’ombre des autorités locales, la vente de produits pour les pâtisseries impropres à la consommation.

Sabrina El Faïz
Rédigé le , mis à jour le
Au Maroc, les huiles essentielles des souks sont souvent impropres à la consommation (Illustration)
Au Maroc, les huiles essentielles des souks sont souvent impropres à la consommation (Illustration)

Le marché parallèle existe, et ce n’est pas une nouveauté. Qu’il s’agisse de thé, de produits ménagers, ou encore de lingettes pour bébé, les Marocains excellent dans la vente de produits au noir. Afin d’épuiser leur stock, les commerçants parlent souvent de production... espagnole. un argument qui fait mouche mais bien éloigné de la réalité.

L’équipe de Allodocteurs Africa a décidé de se rendre dans un souk afin de constater ces pratiques par elle-même. On y trouve pêle-mêle des parfumeries aux effluves douteux, des magasins de jouets made in China et des épiceries spécialisées dans tout ce qui est pâtisseries. Lorsqu’on demande à un commerçant d’où proviennent ces huiles essentielles affichant une marque marocaine célèbre, le commerçant s’emmêle les pinceaux et nous assure que la fabrication est espagnole.

-‘’Mais c’est marocain ce produit, non ?’’

-‘’Oui mais nous on le ramène d’Espagne’’.

A l’arrière de la bouteille, il est pourtant précisé que l’adresse de l’usine est à Casablanca. Selon le journal arabophone Al Massae, ces produits sont des copies dangereuses pour la santé. Il s’agit en fait de fabriques clandestines d’huiles essentielles, d’additifs alimentaires ou d’arômes dédiés à la préparation de mets sucrés ou salés.

De l’alcool et du désodorisant

De nombreuses opérations de police sont organisées et malgré une importante saisie dernièrement à Salé dans une usine clandestine, le marché connaît un gros succès. L’Office national de la sécurité et la santé alimentaire (ONSSA) s’est penché sur ces produits afin de les analyser.

Il en ressort qu’ils contiennent une grosse quantité d’alcool en remplacement à l’eau de fleur. Idem pour les huiles essentielles qui regorgent de désodorisants. Le journal rapporte aussi que ces produits seraient stockés dans des tonneaux avant d’être disposés dans des contenants mal recyclés. Les normes de sécurité ne sont pas respectées et la production menace la santé des consommateurs non avertis. On vous aura prévenus ! 

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