Gabon : le cancer fait des ravages, mais la lutte continue !

Alors que la recherche continue d'avancer, le cancer fait encore beaucoup de victimes au Gabon.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
Au Gabon, les femmes sont encore les premières victimes du cancer
Au Gabon, les femmes sont encore les premières victimes du cancer

C'est l'une des plus grandes causes de mortalité ! Longtemps ignoré au profit des maladies transmissibles telles que la malaria (paludisme) et le VIH, le cancer menace aujourd'hui la santé de plusieurs centaines de milliers de vies en Afrique. Au Gabon, la probabilité de développer un cancer avant l’âge de 75 ans frôle les 10%.

Dans ce pays de 2 millions d'habitants, il y aurait 1000 nouveaux cas de cancer par an et 800 décès. Et ce sont les cancers féminins (cancer du sein et cancer du col de l’utérus) qui sont les plus fréquents, loin devant ceux de la prostate et du poumon. Ils représentent près de 90% des cancers traités à l’Institut de cancérologie de Libreville. Vu la vieillissement de la population africaine et le changement des modes de vie, la tendance pourrait même s'accélérer. Si rien n'est fait, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que les taux de cancer en Afrique vont augmenter de plus de 80% d'ici 2040. 

Le tabou de la maladie

Depuis quelques années, le Gabon fait de la lutte contre les cancers son cheval de bataille. Pour cela, il s'appuie notamment sur le travail de la fondation de la première dame du pays, Sylvia Bongo Ondimba, et son programme "Agir contre le cancer". Mais même si la lutte contre le cancer s'est accélérée, notamment grâce à la gratuité du traitement et du dépistage, les cancers sont encore tabous. Car ils ne sont pas perçus comme des maladies comme les autres... 

Du côte de l'Organisation mondiale de la Santé, on rappelle que "l’accès aux services de dépistage et de traitement précoces sont insuffisants, surtout pour les enfants, les femmes et les personnes âgées. La faible couverture vaccinale et la présence de facteurs de risque tels que la consommation nocive d’alcool sont d’importants contributeurs à la charge du cancer" en Afrique. 

A l'heure actuelle, seules des campagnes internationales comme "Octobre Rose" ou des initiatives dans le cadre de la journée mondiale contre le cancer - le 4 février de chaque année - permettent de mettre en place des campagnes de sensibilisation autour des cancers. Mais pour briser tous les tabous du cancer, le chemin est encore long... 

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