Toujours pas de masque obligatoire en Algérie, mais le coronavirus gagne du terrain

L'Algérie a franchi la barre des 7000 malades du nouveau coronavirus (Covid-19). Depuis le début du mois de Ramadan, le nombre de contaminations a même doublé et le confinement semble de plus en plus difficile à respecter.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
Les rues sont dépeuplées à Annaba
Les rues sont dépeuplées à Annaba

Ça se complique ! La pandémie de nouveau coronavirus (Covid-19) semble s'enraciner en Algérie, où l'on recense à la date du lundi 18 mai à 12h, 7019 malades du Covid-19. A ce stade, le SRAS-CoV-2, le virus responsable du nouveau coronavirus, est à l'origine de la mort d'au moins 548 personnes sur le sol algérien. 

Depuis le début du mois de Ramadan, la pandémie de coronavirus se propage plus facilement. Le bilan quotidien de l'évolution du Covid-19 en Algérie est passé d'une moyenne de 120 cas le 24 avril, qui coïncide avec le premier jour du mois de Ramadan, à une moyenne quotidienne de 180 cas le 18 mai. 

Augmentation des capacités de dépistage 

Beaucoup de spécialistes expliquent l'explosion du nombre de cas confirmés en Algérie par l'augmentation des capacités de test du coronavirus. Si au début de la pandémie, les kits de dépistage du coronavirus semblaient insuffisants dans le pays, les autorités ont multiplié leurs efforts pour y remédier. 

Aujourd'hui, l'Algérie produit ses propres tests-rapides du Covid-19. La semaine dernière, l’entreprise Vital Care qui est basée à Alger, a même lancé le processus de production de ces tests sérologiques qui permettent de savoir si on est contaminé en moins de 15 minutes. Avec cette initiative, l'Algérie devient le premier pays maghrébin à produire des tests-rapides du coronavirus. 

Relâchement de la population et confinement impossible

Mais la courbe ascendante du nombre de contaminations au coronavirus peut aussi s'expliquer par un certain relâchement observé dans tout le pays. Depuis le début du mois de Ramadan, nombreux sont les Algériens qui s’agglutinent au même endroit pour faire leurs courses, sans respecter les différentes gestes-barrières. Chaque jour, plusieurs images de longues queues devant les pâtisseries et les magasins de vêtements font le tour des réseaux sociaux. 

Face à cette situation et à l'approche de Aïd el-Fitr, la fête qui célèbre la fin du Ramadan, les autorités - qui recommandent le port du masque de protection - ont failli imposé un confinement total dans tout le pays. Le 15 mai dernier, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a révélé que le Comité scientifique a conseillé au Premier ministre Abdelaziz Djerad d'imposer un confinement total dans tout le pays. Mais finalement, le président Abdelmadjid Tebboune a décidé de maintenir le confinement partiel, tout en rappelant que "les mesures déjà prises au niveau national ont prouvé leur efficacité"

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