Covid : le manque de vaccins en Afrique est "inacceptable" pour la Banque Mondiale

Alors que l'Afrique fait face à une nouvelle vague de la pandémie de Covid-19, les doses de vaccins manquent toujours sur le continent.

Alicia Mihami
Rédigé le , mis à jour le
Certains pays africains ont du mal à mettre la main sur le sérum anti-Covid-19
Certains pays africains ont du mal à mettre la main sur le sérum anti-Covid-19

L'Afrique manque toujours de vaccins contre le Covid-19.  Une situation "inacceptable", a affirmé le n°2 de la Banque mondiale, Axel van Trotsenburg, à la veille d'une réunion à Abidjan pour définir le futur soutien financier de l'institution aux pays du continent. "C'est un énorme problème, il est inacceptable que seulement 1% de la population africaine soit vaccinée. Cela doit changer et nous devons faire beaucoup plus", a déclaré le directeur général des opérations de la Banque mondiale.

Alors que 70% de la population est vaccinée dans certains Etats développés, ce chiffre est de moins de 1% pour les pays les plus pauvres, selon l'ONU. Johnson & Johnson avait annoncé en mars qu'il rendrait disponibles jusqu'à 400 millions de doses de son vaccin à une injection pour l'Afrique. Mais les premières livraisons ne devraient pas intervenir avant le troisième trimestre 2021.

Financer l'achat de vaccins

"Nous allons fournir le financement, nous travaillons là-dessus et nous espérons faire des progrès très bientôt", a précisé M. Trotsenburg. "La vaccination est un pas nécessaire, c'est une maladie mondiale qui nécessite une solution mondiale. Cela veut dire que nous devons nous battre pour aider tous les pays", a-t-il ajouté. La Banque mondiale et plusieurs dirigeants africains doivent se réunir jeudi à Abidjan, pour discuter de l'aide à débloquer pour les trois prochaines années. 

Cette aide intervient par le biais de l'IDA (association internationale de développement), l'institution du groupe qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Habituellement renouvelée tous les trois ans, elle a cette fois été avancée d'une année, pour subvenir aux besoins urgents nés de la crise sanitaire. Outre l'accès aux vaccins, l'argent débloqué par l'IDA, notamment via des prêts à taux d'intérêts nuls ou faibles, des dons ou des allégements de dette, peut être alloué à la construction d'infrastructures, d'écoles ou d'accès aux télécommunications. 39 des 76 pays bénéficiaires de ces financements se trouvent en Afrique.

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