Coronavirus : le président Tebboune remercie l'Allemagne

En pleine convalescence, le président algérien Abelmadjid Tebboune a remercié la chancelière Angela Merkel pour les soins hospitaliers prodigués en Allemagne depuis la fin octobre après avoir contracté le coronavirus (Covid-19) en Algérie.

Badr Kidiss avec AFP
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Amaigri, Tebboune s'est efforcé de rassurer les Algériens sur son état de santé
Amaigri, Tebboune s'est efforcé de rassurer les Algériens sur son état de santé

C'est un échange téléphonique de haute importance. Tebboune a reçu un appel de Mme Merkel qui "s'est enquis de son état de santé" et à qui il a exprimé en retour "ses vifs remerciements pour les soins prodigués en Allemagne". 

La chancelière allemande lui a transmis ses "voeux de prompt rétablissement". Lors de leur entretien, les deux dirigeants ont "discuté de questions régionales d'intérêt commun, notamment de la situation en Libye", plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Ils se sont "longuement entretenus de la situation sanitaire et économique dans les deux pays ainsi que de la coopération entre l'Algérie et l'Allemagne et les moyens de la renforcer", précise un communiqué officiel.

Un retour sur le sol algérien dans trois semaines

Dimanche, le président algérien est apparu pour la première fois depuis son transfert médicalisé en Allemagne le 28 octobre dans un message vidéo de cinq minutes diffusé sur son compte Twitter puis relayé par des télévisions. Visiblement amaigri, Tebboune, 75 ans, s'est efforcé de rassurer les Algériens sur son état de santé. Il a même promis de rentrer en Algérie dans trois semaines au plus tard, une fois sa convalescence terminée.

Sa dernière apparition publique remontait au 15 octobre lorsqu'il avait rencontré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Cette absence prolongée a replongé l'Algérie dans les affres humiliantes de la fin du règne de son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika, quand ce dernier, frappé par un AVC en 2013, avait continué, impotent et aphasique, à assumer la charge présidentielle avant d'être chassé du pouvoir en avril 2019 par le soulèvement populaire du Hirak.

Officiellement, M. Tebboune tient toujours les rênes de l'Etat. Mais, retenu à l'étranger, il n'a pu exercer plusieurs de ses prérogatives depuis près de deux mois, comme de promulguer la nouvelle Constitution ou signer la loi de finances 2021.Lundi, les partis politiques, les organisations et les médias proches du pouvoir se sont félicités du message du président et de sa volonté de garder le cap face aux "semeurs de doute qui répandent le mensonge et la discorde".

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