Coronavirus au Niger : un centre de traitement à Niamey, épicentre de l'épidémie

Alors que Niamey recense près de 90% des malades du coronavirus identifiés au Niger, les équipes de l'ONG Médecins sans frontières (MSF) ont construit un centre de traitement dans les rues de la capitale.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le
Le centre de traitement du coronavirus se situe dans l’enceinte de l’hôpital National Amirou Boubacar Diallo
Le centre de traitement du coronavirus se situe dans l’enceinte de l’hôpital National Amirou Boubacar Diallo

Alors que le Niger recense près de 1000 personnes atteintes par le nouveau coronavirus (Covid-19), les équipes de l'organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) ont construit un centre de traitement à Niamey. Fraîchement ouverte, cette nouvelle structure "permet de prendre en charge jusqu’à 100 patients, avec une capacité initiale de 50 places", explique MSF. 

L’un des cinq bâtiments principaux de centre de traitement du coronavirus reçoit les cas dits suspects avec complications, tandis que les quatre autres sont destinés aux cas dits confirmés qui nécessitent une hospitalisation. Pour assurer le bon fonctionnement du centre, MSF annonce avoir "recruté et formé une centaine de personnes". Avant d'appeler à "une mobilisation importante" face à cette maladie infectieuse qui a fauché la vie d'au moins 65 personnes au Niger. 

Lutte contre les fausses informations

Depuis l'apparition du coronavirus au Niger, les autorités font face à une véritable infodémie, c'est-à-dire une épidémie de fausses informations. Résultat, il n’est pas toujours évident de faire respecter les mesures préventives, essentielles pour freiner la propagation du virus. C’est l'une des raisons pour lesquelles MSF travaille activement avec les communautés, pour partager les bonnes informations sur la maladie et garantir une adhésion de tous à la réponse.

"La population craint encore d’être stigmatisée par le voisinage si une ambulance avec des hommes en combinaison de protection arrive à leur domicile. Un important travail de sensibilisation est mené afin d’assurer une meilleure compréhension de la maladie et d’assurer solidarité, bienveillance et confiance dans cette réponse", détaille Audace Ntezukobagira, coordinateur de l'équipe mobile d’urgence MSF

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