Serpents, grenouilles : le Congo-Brazzaville ne veut plus les ignorer !

Le Congo-Brazzaville veut se doter d'une structure consacrée à l’étude des serpents et des grenouilles.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le
La vipère heurtante est l'un des serpents les plus répandus et les plus redoutables en Afrique
La vipère heurtante est l'un des serpents les plus répandus et les plus redoutables en Afrique

C'est le cauchemar de plusieurs Congolais ! Les morsures de serpents sont très fréquentes au pays. Dans la majorité des cas, elles sont dangereuses (en cas d'injection de venin) et nécessitent un traitement médical. On parle dans ce cas-là d'envenimation. 

Si au niveau mondial, plusieurs régions sont touchées par les morsures de serpents, quatre pays africains font partie des zones les plus risquées : le Congo-Brazzaville, le Bénin, l'Ethiopie et le Soudan. Pour lutter contre ce fléau dans un continent où les morsures de serpents tuent chaque année plus de 30.000 personnes, le ministre congolais de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, veut créer une société savante d’herpétologie. Autrement dit, une structure qui peut étudier les reptiles comme les serpents et les amphibiens comme les grenouilles dont certaines espèces peuvent tuer à cause du venin qu'elles diffusent. 

Mieux soigner les envenimations

Comme l'avait si bien résumé feu Kofi Annan dans une tribune publiée sur le journal français Le Monde, "la morsure de serpent est la plus grande crise de santé publique dont vous n'avez certainement jamais entendu parler". Elle fait peur dans une République du Congo où les traitements se font rares et les agents de santé ne maîtrisent pas encore les envenimations. Mais aujourd'hui, la situation peut changer.

 "Le gouvernement travaille d’arrache-pied pour faire en sorte que l’herpétologie, les sciences exactes et naturelles puissent contribuer au bien-être du Congolais", assure le ministre Coussoud-Mavoungou, tout en promettant que la structure consacrée à l'étude des reptiles et des amphibiens verra le jour au premier trimestre 2020. 

Pour ne manquer aucune info santé, abonnez-vous à notre newsletter !