La grippe aviaire oblige le Sénégal à abattre des milliers de volailles

Jusqu'ici épargné par la grippe aviaire, le Sénégal a du abattre des dizaines de milliers d'animaux d'un élevage de la région de Thiès, à l'ouest du pays. Une décision difficile mais nécessaire pour éviter l'apparition d'une épidémie.

Alicia Mihami
Rédigé le , mis à jour le
Le Cameroun se barricade contre la grippe aviaire (Image d'illustration)
Le Cameroun se barricade contre la grippe aviaire (Image d'illustration)

Le Sénégal se bat contre la grippe aviaire ! Épargné par l’épidémie qui traverse le monde depuis 2003, le pays prend des mesures drastiques pour empêcher que la grippe aviaire s’installe sur son territoire. Les importations de volailles, d'oeufs et de poussins sont ainsi interdites au Sénégal depuis 2005, ce qui a largement permis de préserver les élevages avicoles.

De nombreux pays d'Afrique on d'ailleurs mis en place des mesures de protection similaires pour se prévaloir d'une épidémie de grippe aviaire, qui aurait des conséquences dévastatrices sur les élevages et sur l'économie. Mais malgré l’interdiction en vigueur au Sénégal, des fraudes subsistent : « Des gens vont nuitamment dans des pays voisins pour amener des produits avicoles dans le pays. C'est une source probable de contamination", a affirmé un responsable du ministère de l’Élevage. 

Un foyer repéré à l'ouest

Malgré toutes les précautions, un foyer de contamination a été détecté au début de l’année à Pout. C’est un élevage privé de la région de Thiès, à l’ouest du pays qui, alerté par le décès soudain de près de 60.000 volailles en quelques semaines, a donné l’alerte. Des analyses, réalisées fin 2020 ont permis de repérer le foyer épidémique et de prendre des mesure pour endiguer le nombre de contaminations : 42.000 bêtes ont été abattues le 2 janvier dernier, pour tuer dans l’œuf tout risque de propagation de l’épidémie. 

Des enquêtes sont en cours pour déterminer l’origine de ces contaminations. Jusqu'à présent, le virus de la grippe aviaire n'a infecté l'homme qu'en de rares occasions, mais les chercheurs sont préoccupés, car la circulation importante du virus chez les animaux augmente le risque de transmission à l'homme. Et dans les cas de transmission à l'humain, la grippe aviaire peut s'avérer mortelle. Alors que le Sénégal lutte déjà contre une deuxième vague de la pandémie de coronavirus, une épidémie de grippe aviaire serait une très mauvaise nouvelle. D'où l'abattage rapide des bêtes potentiellement infectées, malgré les conséquences pour l'exploitation avicole.

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