CHAN 2020 : une édition réussie, malgré des couacs dans la lutte contre le Covid-19

Première compétition internationale de football ouverte au public à l'ère du coronavirus, le 6ème championnat d’Afrique des Nations (CHAN) a passé le test Covid avec plus ou moins de succès.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Le Maroc a remporté la sixième édition du Championnat d'Afrique des nations
Le Maroc a remporté la sixième édition du Championnat d'Afrique des nations

Le Maroc a remporté le sixième Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2020), le 7 février dernier, à Yaoundé. Mais en termes de jeu, cette édition au Cameroun ne restera pas forcément dans les annales de la compétition. Car la majorité des joueurs qui participaient au tournoi ont vécu une saison 2020 bouleversée par la pandémie de Covid-19. 

Premier tournoi international de football ouvert au public depuis le début de la pandémie du Covid-19, le CHAN 2020 a été bénéfique pour le Cameroun, en termes d'organisation. Car le pays s'apprête à accueillir la prochaine Coupe d'Afrique des nations (CAN 2021) en janvier prochain. La pression de bien faire et éviter un fiasco sanitaire était bien là.

Un test Covid mitigé 

Bien avant le début du CHAN 2020, le Cameroun a renforcé ses mesures face au coronavirus (Covid-19). Dès l'arrivée sur le sol camerounais, il fallait présenter un test PCR négatif et se soumettre à un test antigénique. En parallèle, la CAF a aussi mis en place tout un protocole sanitaire. Les joueurs, les staffs et les journalistes doivent subir un test PCR toutes les 72 heures. Et dans les quatre stades dédiés au tournoi (deux à Douala, un à Yaoundé et un à Limbé), le port du masque est obligatoire tout comme la distance entre les sièges. 

Autant de mesures qui ont poussé le ministre de la Santé à confier à nos confrères de RFI que "pour le CHAN, nous sommes à un niveau supérieur à ce que l’on peut observer dans le comportement des citoyens". Mais pour la future CAN 2021, les autorités camerounaises doivent sans doute améliorer les tests de dépistage, comme le rappelle la polémique autour du "cluster" découvert au sein de l'équipe de la RD Congo. 

Les tests de la discorde

À quelques heures du quart de finale Cameroun-RDC du samedi 30 janvier, 13 membres de la délégation congolais ont été testés positifs au coronavirus. De quoi pousser le coordonnateur de la RDC, Theo Binamungu, à parler de "tricherie", en particulier après une contre-expertise, dont les résultats ont révélé seulement 3 cas positifs au Covid-19. Des accusations à peine camouflées qui pousseront les internautes à parler de "faux tests" ou de l'éventuelle implication de certaines stars du foot camerounais... 

Face à l’ampleur des théories complotistes, le sélectionneur Florent Ibenge, lui-même testé positif, a tenu à calmer le jeu à travers un démenti publié par l'agence de presse française (AFP). "C’est très désagréable. On n’y peut rien, il y a des gens comme ça qui se lèvent le matin et crée des choses sur vous sans en mesurer les conséquences", a expliqué le sélectionneur congolais, en jugeant "dommage" que certains ne "liront pas le démenti".

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