Cameroun : les moustiques envahissent la ville de Yaoundé

Au Cameroun, les habitants de Yaoundé se plaignent de la prolifération des moustiques du genre Anopheles qui peuvent transmettre le paludisme.

Fabrice Beloko
Rédigé le , mis à jour le
Les Anophèles prolifèrent dans les eaux stagnantes
Les Anophèles prolifèrent dans les eaux stagnantes

Attention au paludisme ! Le moustique du genre Anopheles, qui peut transmettre cette maladie, envahit Yaoundé depuis le début de l'année. Résultat, les habitants de la capitale politique du Cameroun n'hésitent pas à se procurer des insecticides, et ne savent pas que les moustiques à résister à certains de ces produits chimiques. Au quartier Melen par exemple, toutes les marques s’écoulent comme des petits pains. Que ce soit en spray, en pastille ou en spirale, le produit s’offre au moins à 1.5 euro.

S’il est vrai que les bidonvilles favorisent la prolifération des moustiques à cause de l’abondance des eaux stagnantes, il est fréquent que les quartiers résidentiels et chics tels que Bastos et la rue Foé soient infestés par ces bestioles.

Mieux vaut prévenir que guérir ! 

Selon le médecin Patrick Ndoudoumou : "il faut faire une lutte anti-vectorielle, c’est-à-dire lutter contre la propagation des gites de l'anophèle en désherbant et évitant les eaux stagnantes. On peut également éviter les piqûres en dormant sous une Moustiquaire imprégnée à longue durée d’action (Milda), et en utilisant des insecticides", conseille le médecin, qui demande par ailleurs aux femmes enceintes de : "prévenir la survenue de l'accès palustre : cela se fait chez les femmes enceintes par la prise des Fansidar et chez les sujets neufs (personnes venant des pays sans paludisme) avec la prise de certaines molécules. Enfin, on lutte contre le paludisme en prenant un traitement adéquat lorsque l'accès survient."

Selon le rapport de suivi des 100 indicateurs clés de Santé au Cameroun en 2019, le pourcentage des femmes enceintes ayant reçu au moins trois doses de traitement préventif intermittent (TPI) est passé de 26% en 2014 à 31,9% en 2018. Mais ce taux reste inférieur à l’objectif du Plan national de lutte contre le paludisme (PNLP) 2014-2018 qui était de 80%. 

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