Au Tchad, un premier centre de contrôle de pacemaker voit le jour

Il y a moins d'un mois,  N'Djamena a inauguré son premier centre de contrôle de pacemaker, un petit boitier qui fait battre le coeur lorsqu'il est affaibli, au coeur de l'Hôpital Général de Référence Nationale (HGRN). Mais à quoi sert le pacemaker ? AlloDocteurs Africa vous dit tout.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le , mis à jour le
De nombreux Tchadiens pourront améliorer le suivi de leur pacemaker (photo d'illustration)
De nombreux Tchadiens pourront améliorer le suivi de leur pacemaker (photo d'illustration)

C'est une première ! Une unité de cardiologie  disposant de 5 appareils flambants neufs a été récemment inaugurée au sein de l'Hôpital Général de Référence Nationale (HGRN) à N'Djamena. De quoi permettre aux autorités de mettre en marche le tout premier centre de contrôle de pacemeker du pays. Rien que ça. 

Le pacemaker est un  petit boitier, qui est aussi appelé "stimulateur cardiaque" ou encore "pile", est généralement implanté chez  les personnes atteintes de bradycardie, une maladie qui se caractérise par un rythme cardiaque anormalement lent (moins de 50 battements de cœur par minute au repos) ou chez celles ayant des battements cardiaques anormaux nécessitant un traitement qui va ralentir le coeur.

Les Tchadiens n'en veulent pas

Mais ces nouveaux lots médicaux, qui ont été offerts par l'association française un Coeur, un Rythme et une Vie (ACRV), ont encore du mal à séduire les Tchadiens. "Quand on pose le diagnostic et qu'on explique aux patients qu'ils doivent porter un pacemaker, ils n'en veulent pas", explique le Pr Mouanodji Mbaissouroum à nos confrères de SciDev. Pourtant, on peut vivre tout à fait normalement et même faire du sport avec un pacemaker.

"La mission de l’ACRV va au-delà de création de ce centre à savoir développer la rythmologie en Afrique en général et au Tchad en particulier", précise le Pr Mbaissouroum qui regrette le nombre limité de cardiologues sur le sol tchadien et dans la sous-région. 

Les règles d'or pour un porteur d'un pacemaker

Alors qu'un pacemaker doit être contrôlé au moins deux fois par an par un cardiologue, la nouvelle unité de cardiologie  de l'Hôpital Général de Référence Nationale va permettre à des milliers de Tchadiens de bénéficier d'un meilleur suivi. Ils pourront aussi être sensibilisés à certaines précautions. Comme par exemple :

  • éviter de mettre son téléphone portable prés du stimulateur
  • éviter de passer dans un portique d’aéroport ou une machine IRM qui dégage de puissants champs électromagnétiques et peuvent dérégler l’appareil

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