Cameroun : Deux université publiques veulent fabriquer des médicaments

Pour concrétiser leurs projets, les universités de Douala et Ngaoundéré s’appuient sur des partenaires étrangers.

Arnaud Ntchapda
Arnaud Ntchapda
Rédigé le , mis à jour le
Les médicaments antipaludiques permettent de prévenir la maladie
Les médicaments antipaludiques permettent de prévenir la maladie

Les universités de Douala et Ngaoundéré, deux institutions universitaires publiques du Cameroun veulent investir le secteur de la production du médicament. Elles ont déjà dévoilé leurs intentions et s’attèlent à concrétiser leurs projets respectifs. Toutes s’appuient sur des partenaires étrangers. L’université de Ngaoundéré a acté son engagement avec le sien le 13 janvier 2020, dans la capitale camerounaise Yaoundé. Le  mémorandum signé avec le centre de recherche polonais Clinmark va leur permettre de faire de la recherche industrielle dans le secteur pharmaceutique. Une initiative de plus alors que l'Afrique est en train de mettre en place sa première Agence du médicament.

Les chercheurs impliqués dans le projet ont l’intention de transformer les résultats des molécules d’environ 2000 espèces végétales en de puissants traitements contre plusieurs maladies tropicales. Le recteur de l’université de Ngaoundéré, Professeur Uphie Chinje Melo pense que ce ne sera pas trop tôt. “Nous avions beaucoup de molécules que nos chercheurs ont développé. Mais c’était resté, comme on dit toujours, dans nos tiroirs. C’est une opportunité“, se réjouit-elle. Le site de l’université de Ngaoundéré a été choisi pour son emplacement géographique et son climat à mi-chemin entre le tempéré et le tropical. La Faculté des sciences conduira cette initiative.

L’appui de l’expertise occidentale

L’université de Douala a été autorisée pour sa part fin décembre 2019 par le ministre de l’enseignement supérieur à ouvrir le centre universitaire de production du médicament. L’infrastructure va être installée au sein de l’annexe à ouvrir à Edéa, une ville voisine de la capitale économique camerounaise. L’université de Douala et son partenaire autrichien Bit média ont signé leur mémorandum le 9 octobre 2020 à Douala.

Comme à Ngaoundéré, ce sont des plantes et produits tropicaux qui vont être transformés. La mise en place du nouveau centre va se faire en collaboration avec les autres établissements de l’université de Douala que sont l’Institut universitaire de technologie (Iut), la Faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques (FMSP) et la Faculté de génie industriel (Fgi).

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