Vaccination anti-Covid-19 : l'Algérie toujours à la traine

Près de deux mois après le lancement de la campagne de vaccination contre le coronavirus (Covid-19) en Algérie, la campagne de vaccination anti-Covid tourne au ralenti.

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le
L'Algérie a commencé sa campagne de vaccination anti-Covid avec le sérum Spoutnik V
L'Algérie a commencé sa campagne de vaccination anti-Covid avec le sérum Spoutnik V

Tout avait pourtant bien commencé. Fin janvier, l'Algérie lançait officiellement sa campagne de vaccination contre le coronavirus. Mais depuis, très peu d'Algériens ont bénéficié du sérum contre le coronavirus. Une situation qui pourrait s'expliquer par le trop faible nombre de doses de vaccins arrivées sur le sol algérien, la validation tardive de ces piqûres salvatrices ou encore le manque de transparence autour de cette opération massive. 

Le professeur Mohamed Yousfi, chef de service d’hématologie et infectieux à l’hôpital de Blida, estime que seul 0,17% de la population algérienne a été vaccinée contre le Covid-19, à l'heure où le Maroc voisin fait partie du top 10 des champions de la vaccination anti-Covid. "Il y a autour de 0,17% de vaccination en Algérie par rapport à la population. On est très loin en comparaison à d’autres pays. Cela fait près de deux mois que la vaccination a été entamée, soit le 30 janvier, on est toujours à ce chiffre qui est très faible", regrette Mohamed Yousfi, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale.

300.000 doses reçues

"Nous avons reçu 300 000 doses pour vacciner 150 000 citoyens. Ce n’est pas suffisant pour sortir de cette crise. Il faut accélérer la campagne de vaccination", a précisé le Pr Yousfi, à l'heure où les autorités n'ont pas encore communiqué de chiffres à propos de l'opération de vaccination. "Depuis le début, ce qu’on reproche (aux autorités sanitaires) c’est moins le problème du manque de vaccins que la communication. Il n’est pas normal qu’on ne communique pas", note le Dr Yousfi.

Et si des crispations apparaissent devant l’impossibilité de répondre rapidement à la demande, la pandémie ne faiblit. Elle se propage même dangereusement, depuis l'apparition des variants nigérian et britannique en Algérie. A ce stade, les autorités recensent plus de 117.000 cas de contamination, dont au moins 3.071. 

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