En Algérie, la mer sombre sous un torrent de plastique

Le plastique est le déchet marin le plus présent en Algérie, selon la dernière étude de l’Agence nationale des déchets (AND).

Badr Kidiss
Badr Kidiss
Rédigé le
Une bouteille de plastique rejetée par l'une des plages de Béjaïa
Une bouteille de plastique rejetée par l'une des plages de Béjaïa

Les marées de déchets plastique sont toujours fréquentes. En Algérie, cinquième consommateur des sacs en plastique dans le monde, la gestion des déchets pose toujours problème. Selon le dernier rapport de l'Agence nationale des déchets (AND), les déchets en plastique sont les plus fréquents au niveau des 6 plages (deux plages dans chacune des wilayas d'Aïn Témouchent, Tipasa et Jijel) concernées par l'étude et qui représentent les trois régions du pays : l’Est, l’Ouest et le Centre. Ce qui représente "un fléau pour la biodiversité et pour la faune marine", selon les auteurs du rapport.

Faute d’une industrie de recyclage, "le plastique représente 60 à 80% des déchets déversés dans le milieu marin national", confiait un professionnel du secteur, en 2019, à l'agence de presse APS. Mais l'Agence nationale des déchets semble déterminée à réduire la pollution plastique. 

Un programme national de prévention

"Les résultats obtenus peuvent s’avérer très utiles pour établir un programme national de prévention des déchets plastiques dans la mer. De façon claire, la lutte contre les déchets marins passe nécessairement par des mesures garantissant leur prise en charge par des filières de collecte les plus adaptées", précise le rapport de l'AND. 

L’objectif de ce travail mené par l’AND est de suivre l’évolution des déchets côtiers et d’identifier les sources de pollution. "Cela permettra, d’une part, d’obtenir des informations précises concernant le nombre, le poids et le volume des déchets répartis en catégories, et, d’autre part, améliorer les connaissances sur les sources, les secteurs d’activités économiques concernés et les changements de comportement des usagers du littoral", lit-on dans le rapport. Car si les émissions de plastique dans l’environnement continuent au même rythme, l'écosystème aquatique ne peut qu'en souffrir. Ce qui ne devrait pas être sans conséquence sur la santé publique. 

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